Ah, Bonne Mère !

Publié le par Tamara

  • Stéphanie Janicot affirme que "Non, ma mère n'est pas un problème" !

Etes-vous satisfait de votre prénom ? Si oui, estimez-vous heureux… Sinon, je vois que vous avez pris un pseudo ! Aaron-Pierre, lui, fait partie de la seconde catégorie. Fils d'une mère juive et d'un père bourgeois et catholique, il a été coupé en deux par prénoms interposés. Le voilà donc, quarante ans plus tard, sur le divan d'un psychiatre pour parler de sa vie, de ses difficultés avec les femmes, mais surtout pas de sa mère : pourquoi en parlerait-il, d'ailleurs ? C'est à peine s'il se souvient d'elle. Non pas qu'elle soit décédée alors qu'il était jeune. Simplement, elle était trop accaparée par ses études et se sentait en difficulté dans son rôle de jeune maman au foyer. Elle nous l'explique d'ailleurs elle-même puisque ce roman est construit par alternance du récit d'Aaron-Pierre à son psy dans le présent et du récit de sa mère, dans les années soixante, alors qu'Aaron était enfant. Cette confrontation de points de vue nous permet d'en savoir davantage sur la situation. Ainsi, on comprend qu'Aaron (je laisse tomber le Pierre) ne se souvient pas d'avoir été câliné par ses parents, son avocat de père rentrant très tard le soir, et sa jeune mère se sentant désemparée et seule face aux problèmes quotidiens. Pour sa décharge, cette dernière était réellement peu aidée, entre un mari absent et une famille très critique à son égard. Pourtant, elle a l'impression d'avoir fait le maximum pour que son fils soit heureux…

Ce sont donc les relations familiales qui sont décortiquées, mais aussi les conséquences qu'elles peuvent avoir sur les relations amoureuses des enfants devenus aldultes. Le dénouement inattendu apporte encore une touche particulière à la relation mère-fils dont il est question tout au long de ce roman.
Stéphanie Janicot a écrit ce livre avant "La constante de Hubble" dont j'ai lu de bonnes critiques chez les uns ou les autres. Même si "Non, ma mère n'est pas un problème" est agréable à lire, avec ton jouant sur les cordes humoristique, cynique et drôle, j'avoue que j'avais hâte de le finir, m'étant un peu lassée de ce fils hypocondriaque et de cette femme sans réaction face à une situation qui ne lui convenait absolument pas. A mon avis, il en serait tout autrement de nos jours !

Publié dans Sensibilité Vénus

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T
Les avis sont donc partagés sur cet auteur et tant mieux, il en faut pour tous les goûts !
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F
Je n'ai pas lu le roman que tu cites, j'ai lu "Cet effrayant besoin de famille" que j'avais trouvé original avec l'arbre généalogique en début de page pour te retrouver dans l'histoire de cette saga familiale.
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A
C'est le roman de S.Janicot que je préfére!
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C
Moi j'avais beaucoup aimé, j'y avais trouvé un côté Woody Allen, beaucoup de finesse sous une apparence lourdingue. Mais je reconnais être bizarement sensible à cet univers, à la base ;o))
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C
J'ai moi aussi été déçue par les livres de Janicot. Et pourtant j'ai persévéré me disant que si les critiques sont bonnes...mais non, je n'accroche pas. Tu me rassures !
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